Chai Ramina
Ramina est un personnage, une légende que tout le monde connaît sans vraiment percer le fond du personnage. J'avais appris dans le journal La Feuille de Bayonne que son surnom venez d'un match de rugby pendant lequel on lui avait recousu à vif la lèvre supèrieur et le fil lui a fait des moustache de chat...la traduction en basque fut vite établie et est restée.
Rue Poissonerie, toujours à côté de la cave, presque en face de la rue de la Salie, ce lieu est anthologique. Encore un endroit en dehors du temps avec une déco qui ressemble à celle de ma chambre d'adolescent. On y accroche ce qu'on trouve, ce qu'on vole, des symboles. Je ne connais pas très bien ce bar pendant le soir ou la nuit, c'est un lieu que je fréquente le jour, le matin d'abord, où toutes les commerçantes du quartier viennent prendre leur café à un euro. Une tradition veut que chacun offre le café de l'autre...on s'y perd. Pendant la journée, on y voit les matchs de rugby essentiellement, le foot de temps en temps si quelqu'un le demande, mais c'est rare.
La gentillesse du personnage, un homme entier, assumant et revendiquant ce qu'il dit et ce qu'il fait, nous transporte dans ces histoires, ces souvenirs. Une sorte de spleen apparait dans ce lieu. Tout le monde le pense, personne ne le dit, que va devenir ce lieu sans Ramina ? Il va bien falloir qu'il se repose un jour ce bonhomme. J'aime son côté charmeur et protecteur avec les dames, au fond c'est un gentleman.
Sa vision du sport et notamment du rugby est simple : habileté, aggressivité, respect. Je crois. J'écoute beaucoup ce qu'il dit et quand on parle rugby, on a intérêt à ne pas dire n'importe quoi. J'ai l'impression qu'avec lui, il y a les cons et les autres. C'est les autres qui l'intéresse. Je suis fier de cotoyer cet homme. Un grand fère que j'aurai bien voulu avoir.
Dernière chose : attention à ses cocktails...très dangereux...